La finale de la première édition du Concours de plaidoirie sur les droits humains 2015-2016 s’est tenue le vendredi 15 janvier 2016 au nouveau Palais de justice de la Cour de Cassation. Les candidat-e-s se sont brillamment affronté-e-s autour de 5 thèmes :
- L’encadrement de la liberté de la presse
- La réforme foncière
- La rétroactivité de la réforme sur la paternité responsable
- Les immunités de juridiction
- Le caractère universel du discours sur les droits humains
Les résultats:
- Lauréat : PIERRE PHILIPPE Daniel, étudiant à la Faculté de droit et de sciences économiques de Port-au-Prince
- Finalistes : SAINT LOUIS Laeticia Gaelle, étudiante à l’Université Quisqueya et BENOLY Katia, étudiante à la Faculté de droit et de sciences économiques de Port-au-Prince
- Demi-Finalistes : THELUSMA Marc-Edwens, étudiant à la Faculté de droit et de sciences économiques de Port-au-Prince, BRUTUS Marc-Henry, étudiant à l’Université Quisqueya, RECULE Osse-Manuel, étudiant à l’école de droit et de sciences économiques de Jacmel.
Le jury était composé de :
- Me Jean Ronald RIGAUD, avocat au Barreau des Cayes, Vice-Président du Conseil d’Administration du BDHH, Président du jury
- Me Dilia LEMAIRE, avocate au Barreau de Port-au-Prince, Membre du CSPJ, militante de l’association MOUFHED
- Me Maroussia LEVESQUE, avocate au Barreau du Québec, Conseillère juridique pour Avocats sans Frontières Canada (ASFC)
- Me Frantz Gabriel NERETTE, avocat au Barreau de Port-au-Prince, professeur à l’Université Quisqueya, formateur à l’école du Barreau de Port-au-Prince et de Petit-Goave
- Me Mona JEAN, avocate au Barreau de Port-au-Prince, membre de la coordination de l’URAMEL, experte en Droits des femmes
Mots d’introduction de Me Jacques LETANG
Président du Conseil d’Administration du BDHH
Pour parvenir à ses fins, la justice met en scène les contraires. Elle pose les règles d’un jeu dialectique fondé sur la parole. Le procès est conçu comme un dispositif au service duquel interviennent de nombreux acteurs : magistrats, greffiers, huissiers, avocats,…
Ces derniers jouent un rôle essentiel : celui de porter la parole pour assurer la défense des autres. Il s’agit d’une lourde responsabilité, qui exige de nombreuses qualités. La connaissance du droit, la maitrise de la procédure… Mais aussi et avant tout la maitrise de la rhétorique : l’art de convaincre.
L’avocat est le porte-voix d’une cause au service de laquelle il doit mettre son éloquence. Sa parole ne doit pas s’étaler sur toutes les scènes, les artifices oratoires doivent être pondérés par l’esprit de mesure, la délicatesse, les principes éthiques et déontologiques.
L’avocat se trouve devant une lourde tâche : la nécessité de persuader. Pour cela, il doit cultiver deux amis : le talent et la technique. L’art oratoire a besoin de se nourrir d’exercices, d’apprentissages, de mises en situation. Malheureusement, celles-ci sont trop rares. Il n’est pas si facile d’avoir aujourd’hui l’honneur d’entendre plaider un aîné. De bénéficier d’un auditoire, de faire ses armes devant un public à la fois averti et attentif…
C’est cet espace que ce Concours souhaite susciter, en invitant des étudiant-e-s finissant-e-s en droit à s’affronter au cours de joutes oratoires. Pour devenir, l’espace d’un jour, de véritables orateurs, appelés à combattre par les mots en faveur des droits humains.